En l'espace de quarante-huit heures, la Corée du Nord a au moins réussi à brouiller la Chine et les Etats-Unis. Pékin a sèchement rejeté hier les propos de Barack Obama qui, en marge du G20 de Toronto dimanche, avait mis en garde la Chine contre tout «aveuglement délibéré» face aux agissements de Pyongyang. Le président américain s'était même targué d'avoir été «direct» dans ses discussions avec son homologue chinois, Hu Jintao, sur le dossier nord-coréen.
«Nous ne favorisons aucune partie et nous décidons de notre position en fonction du sujet, a rétorqué hier le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Qin Gang. La position et les efforts de la Chine ne méritent aucune accusation.» Ce dernier a d'ailleurs refusé de critiquer directement la nouvelle surenchère nord-coréenne.
Réagissant lui aussi aux propos d’Obama, le régime de Pyongyang avait annoncé lundi qu’il allait renforcer son arsenal nucléaire.
Pressions. Le début de cette nouvelle crise intercoréenne remonte au torpillage du Cheonan, du nom d'une corvette de la marine sud-coréenne vraisemblablement coulée, le 26 mars, par les Nord-Coréens, et qui a fait 46 morts. Soutenu par Washington, Séoul a porté l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'ONU. La Corée du Sud exige des sanctions pour ce qu'elle considère comme l'«acte de guerre» le plus grave commis contre elle depuis le 25 juin 1950, date du déclenchement de la guerre de Co