C'est l'histoire d'une affaire d'espionnage qui pourrait bien tourner au clash entre Washington et Moscou. En l'espace de quelques heures, l'annonce du démantèlement, par les autorités américaines, d'un réseau d'espionnage au profit de la Russie a fait le tour de la planète. Dix personnes ont été arrêtées dimanche aux Etats-Unis et une onzième, en fuite, a été interpellée hier à Chypre. Leur crime selon le FBI, qui enquêtait sur le réseau depuis dix ans ? S'être immergées dans la société américaine - certains d'entre eux depuis vingt ans - dans le seul but d'«obtenir des informations» en «infiltrant les cercles politiques proches du gouvernement».
Poursuivis pour espionnage et, pour neuf d’entre eux, pour blanchiment d’argent, ils risquent de cinq à vingt-cinq ans de prison.
A l’heure où les relations russo-américaines semblaient prendre un nouveau départ, l’impact de cette opération très médiatisée soulève de nouvelles questions. Une semaine plus tôt, le président russe, Dmitri Medvedev, était reçu en grande pompe à la Maison Blanche. Sous l’œil des caméras, Barack Obama avait même traîné son homologue jusqu’à son restaurant favori de hamburgers pour célébrer l’entente retrouvée entre les anciens ennemis de la guerre froide.
Encre invisible. A Moscou, ces arrestations ont d'emblée été jugées «infondées» et «mal intentionnées». Ces personnes «n'ont commis aucun acte dirigé contre les intérêts des Etats-Unis», a affir