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Libération

Merkel peine à faire passer son poulain

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Présidentielle . Trois tours de scrutin ont été nécessaires pour élire Christian Wulff, 51 ans.
publié le 1er juillet 2010 à 0h00

C’est un sévère camouflet pour la chancelière. Angela Merkel a peiné hier à faire élire son candidat à l’élection présidentielle anticipée, rendue nécessaire par la démission de Horst Köhler, fin mai, après des déclarations controversées sur l’intervention militaire en Afghanistan.

Le président de la République, premier personnage de l’Etat, exerce des fonctions avant tout honorifiques. Trois tours auront pourtant été nécessaires au chrétien-démocrate Christian Wulff, 51 ans, pour finalement l’emporter à la majorité simple (625 voix contre 494) face à Joachim Gauck, le candidat sans parti présenté par les sociaux-démocrates et les Verts.

Sur le papier, Wulff aurait dû battre son rival à la majorité absolue dès le premier tour : 644 grands électeurs portaient hier les couleurs de la coalition CDU-FDP à l'Assemblée fédérale, soit 21 voix de plus que la majorité absolue. La popularité de Gauck explique en partie la débâcle de la chancelière. L'ancien pasteur de Rostock avait lutté contre la dictature communiste avant de mettre sur pied l'organisme chargé de faire la lumière sur la Stasi. Mais c'est surtout l'extrême impopularité du gouvernement qui explique le camouflet d'hier. «C'est une bonne leçon pour Mme Merkel», commentait hier le site du quotidien populaire Bild, pourtant acquis à la CDU.

Le deuxième gouvernement Merkel, en place depuis l’automne, s’est illustré par une série de pannes dans sa gestion de la crise bancaire et de la crise grecque,