Menu
Libération

L'état d'urgence maintenu à Bangkok et dans une vingtaine de provinces thaïlandaises

Article réservé aux abonnés
par
publié le 6 juillet 2010 à 11h02
(mis à jour le 6 juillet 2010 à 11h05)

L'état d'urgence, imposé en avril en Thaïlande pendant les manifestations des «chemises rouges» antigouvernementales, a été prolongé mardi à Bangkok et dans une vingtaine de provinces, un mois et demi après une crise politique qui a fait 90 morts et 1.900 blessés.

Malgré les appels en faveur de sa levée et à moins de trois semaines d'une législative partielle, le gouvernement a suivi l'appel des forces de sécurité.

«Le gouvernement a adopté la levée de l'état d'urgence dans cinq provinces», a indiqué un porte-parole du gouvernement, Supachai Jaismut à l'AFP, mais la loi «reste en vigueur» dans les 19 autres provinces concernées, dont la capitale.

Un quart de la Thaïlande est donc, pour trois mois supplémentaires, soumis à un texte qui interdit les rassemblements de plus de cinq personnes et permet à la police et à l'armée de détenir un suspect pendant trente jours sans mandat de la justice.

Risque de «transports d'armes» selon l'armée

Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva avait prévenu que Bangkok serait maintenue sous état d'urgence mais avait évoqué sa levée dans de «nombreuses provinces».

Mais lundi, le CRES, organe de coordination des opérations de maintien de l'ordre créé au moment des manifestations du printemps, a demandé qu'il soit maintenu dans les 24 provinces. Comme souvent, il a été largement entendu.

Un mois et demi après l'assaut militaire sur le camp retranché des «chemises rouges» à Bangkok, l'armée a évoqué le risque de «transports d'armes», sans autre précision. Le pouvoi