Deux ministres de perdus en deux mois. Après avoir été contraint d’accepter, début mai, la démission de Claudio Scajola, titulaire du portefeuille des Activités productives, impliqué dans un scandale immobilier, Silvio Berlusconi a dû à nouveau sacrifier un de ses hommes de confiance. L’ancien dirigeant de son empire de communication, Aldo Brancher, a été prié de quitter le gouvernement quinze jours seulement après avoir été désigné au poste de ministre chargé de la Décentralisation. Cette promotion surprise avait, semble-t-il, été décidée uniquement pour lui permettre d’échapper aux griffes de la justice.
Quelques jours après sa nomination, Aldo Brancher annonçait son intention d’avoir recours à l’immunité ministérielle pour ne pas se présenter le 5 juillet devant les juges de Milan qui le soupçonnent, entre autres, de blanchiment d’argent. Mais l’indignation d’une partie de l’opinion publique et les remontrances du président de la République, Giorgio Napolitano, ont mis en échec l’opération de sauvetage du soldat Brancher. La semaine dernière, un autre proche de Berlusconi, son ancien bras droit et fondateur de Forza Italia, Marcello Dell’Utri, a été condamné en appel à sept ans de prison pour collusion avec la mafia.
Le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, qui s'imagine en successeur potentiel de Berlusconi, a rattrapé au bond le cas Brancher pour marquer à nouveau sa différence. Depuis plusieurs mois, les deux co-fondateurs du Peuple de la liberté de Berlu