L'Italie était privée d'informations vendredi, quasiment sans journaux, sans télévision ni radio, en raison d'un appel à la grève des journalistes contre un projet de loi du gouvernement de Silvio Berlusconi limitant les écoutes téléphoniques et leur publication.
Pour la Fédération nationale de la presse (FNSI, syndicat national des journalistes) qui a appelé à cette «journée du silence», il s'agit d'un «geste symbolique pour montrer tous les silences que la loi imposerait».
Dès vendredi 07h00 (05h00 GMT), les fils des agences d'information se sont tus et les sites Internet des quotidiens ne sont plus actualisés.
Sur les chaînes d'information en continu, des programmes pré-enregistrés sont interrompus seulement par le journal de 6h00 qui tourne en boucle et seules deux autres éditions, à la mi-journée et dans la soirée, sont prévues. Sur Rai News 24, un bandeau indique: «grève des journalistes contre la loi-bâillon jusqu'à demain 06h00».
Jusqu'à deux mois de prison
La quasi totalité des journaux sont absents des kiosques à l'exception d'Il Giornale, quotidien appartenant à la famille Berlusconi. Dans une vidéo postée sur le site, son directeur, Vittorio Feltri, explique lui aussi «ne pas être satisfait de la loi-bâillon» mais juge «erroné de se mettre le bâillon tout seul et de se priver du seul moyen qui nous permet de nous tourner vers les lecteurs».
Le projet de loi adopté au Sénat le 10 juin et qui doit être encore approuvé à la Chambre des députés, prévoit j