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Libération

Marche pour Shalit : Nétanyahou décrié

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ISRAël . 200 000 personnes ont participé à une action de soutien au soldat toujours retenu par le Hamas.
publié le 9 juillet 2010 à 0h00

Noam Shalit est le premier surpris par le succès de la marche organisée pour la libération de son fils, Gilad. «Nous attendions des centaines de personnes, des milliers sont venues», explique le père du Franco-israélien enlevé il y a quatre ans par le Hamas en territoire israélien, alors qu'il faisait son service militaire, et détenu depuis dans la bande de Gaza. Près de 200 000 Israéliens ont participé au périple de douze jours, sur près de 200 kilomètres, lancé le 27 juin dans le nord du pays et qui s'est achevé hier soir à Jérusalem.

Pression. Après un rassemblement dans le centre-ville auquel ont participé 15 000 personnes, les organisateurs ont dressé une tente de protestation devant la résidence du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Ils comptent y camper jusqu'à la libération du soldat.

Une mobilisation sans précédent depuis plusieurs années : en moyenne, plus de 10 000 Israéliens ont marché chaque jour. Le cortège a rallié le soutien de nombreuses personnalités.

Cette pression de l'opinion publique est embarrassante pour Benyamin Nétanyahou, qui a réaffirmé la semaine dernière qu'il n'était pas prêt à un échange de prisonniers «à n'importe quel prix». Il s'oppose toujours à la libération d'une cinquantaine de détenus palestiniens considérés par Israël comme des «terroristes» particulièrement dangereux et au retour de dizaines d'autres en Cisjordanie. C'est sur ces deux points qu'ont achoppé les dernières négociations entre