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A Haïti, les sinistrés vivent toujours au milieu des gravats

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Six mois après le séisme, la population s'impatiente et dénonce l'inefficacité des autorités.
par Liberation.fr
publié le 12 juillet 2010 à 11h28
(mis à jour le 12 juillet 2010 à 22h45)

Alors qu’un formidable élan de générosité avait permi de réunir 1,58 milliards d’euros de dons au lendemain du séisme du 12 janvier dernier, six mois après, les haïtiens s’impatientent face à une reconstruction tardive.

«On ne voit pas beaucoup de perspectives, on ne voit pas les moyens de la reconstruction. Est-ce que l'argent promis par la communauté internationale va arriver? Est-ce qu'il arrivera jamais?», s'interroge Madame Franck Paul, ancienne maire de Port-au-Prince.

Plus d’1,6 millions de sinistrés toujours sans-abris

Dans les rues la capitale ou sous les tentes des campements, l'impatience est grandissante pour les centaines de milliers de personnes qui vivent toujours dans des abris provisoires. «Quand on nous a demandé de venir dans ce camp, on nous avait promis des maisons… où sont-elles?», se demande Jean-Auguste Petit-Frère.

«Je ne peux plus continuer à vivre sous une tente où il fait chaud le jour comme la nuit. Qui va me payer cette maison, à qui dois-je m'adresser?», renchérit Maxène Gabriel, dont l'habitation gravement endommagée lors du séisme est jugée inhabitable par les autorités.

Il s'agit avant tout de déblayer les décombres, d'évacuer les gravas. Face à l'ampleur de la tâche, les autorités sont «dépassés», selon les haïtiens qui n'attendent pas beaucoup de leurs dirigeants. «Le président et le gouvernement sont absents: la gestion des affaires est confiée aux étrangers et aux organisations non gouv