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Libération

Arizona : Obama en lutte minoritaire

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Le président veut faire obstacle à une loi visant les clandestins mais approuvée par l’opinion.
publié le 12 juillet 2010 à 0h00

Au vu des enjeux de politique intérieure et à quatre mois des élections législatives, Barack Obama pourrait regretter sa décision d’attaquer la loi prononcée par l’Arizona contre les immigrants illégaux. Depuis que son gouvernement a annoncé son recours en justice contre ce texte, il se voit confronté à l’hostilité croissante des Américains. Un sondage Gallup publié vendredi en témoigne : 50% d’entre eux condamnent l’initiative gouvernementale, 33% l’approuvent. Au départ, personne n’avait pris au sérieux les menaces proférées par l’administration Obama contre l’Arizona. C’était compter sans la détermination du président à conforter son image de chantre de la défense des minorités. En l’occurrence la minorité hispanique, traditionnellement démocrate et visée au premier chef par la loi SB-1070.

Délit de faciès. Sur un total de 6,5 millions d'habitants, l'Arizona, Etat frontalier avec le Mexique, compterait 460 000 immigrés clandestins, dont 400 000 Mexicains. L'objectif, affirment les instigateurs républicains de la loi, est d'enrayer l'afflux des sans-papiers qui par milliers passent chaque jour la frontière et contribuent à aggraver la criminalité, le trafic de drogue et le nombre d'enlèvements. Le texte intime aux policiers d'interpeller tout étranger dès lors que subsiste un «soupçon légitime» quant à son statut d'immigré. Autant dire qu'un individu s'exprimant dans un anglais approximatif ou s'aventurant dans un quartier considéré comme un «r