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Betancourt «regrette» avoir exigé de l'argent à la Colombie pour son enlèvement

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L'ex-otage des Farc avait demandé une indemnisation de 6,9 millions de dollars à l'Etat colombien pour ne pas l'avoir suffisamment protégée. Elle précise qu'elle n'irait pas au-delà d'une démarche de «conciliation».
Capture d'écran d'Ingrid Bétancourt lors d'une interview le 11 juillet (© AFP photo AFP)
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publié le 12 juillet 2010 à 7h53
(mis à jour le 12 juillet 2010 à 7h54)

L'ex-otage des Farc, Ingrid Betancourt, a assuré, en larmes, dimanche soir, qu'elle regrettait la demande d'indemnisation de 6,9 millions de dollars présentée à l'Etat colombien pour son enlèvement, précisant qu'elle n'irait pas au-delà d'une démarche de «conciliation».

Dès le départ, «dans mon cas nous avons décidé (avec mes avocats, nldr) que nous ne porterions pas plainte contre l'Etat colombien», a-t-elle déclaré à la télévision colombienne Caracol, en expliquant que dans le cas où la conciliation extrajudiciaire en cours ne fonctionnerait pas, elle n'irait pas au-delà.

L'ex-otage s'exprimait depuis New York, un entretien très attendu deux jours après l'annonce de la requête présentée à l'Etat colombien dans laquelle elle estimait que celui-ci devrait lui verser ainsi qu'à sa famille plus de 13 milliards de pesos (soit environ 6,9 millions de dollars), pour les dommages moraux et financiers entraînés par ses six ans de captivité aux mains des Farc.

Selon elle, l'Etat est responsable car il a insuffisamment assuré sa sécurité le 23 février 2002, lorsque la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), l'a enlevée en pleine campagne présidentielle.

«Prix mondial de l'ingratitude»

Cette requête a déclenché une vague d'indignation en Colombie, alors que l'otage a été libérée lors d'une opération militaire risquée, le 2 juillet 2008.