Menu
Libération

Les démocrates nippons boivent encore la tasse

Article réservé aux abonnés
Japon . En mal de leadership, le parti du tout frais Premier ministre n’a plus la majorité au Sénat.
publié le 13 juillet 2010 à 0h00

C’est une sérieuse raclée électorale que vient de se prendre ce week-end le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche). Allié au Nouveau parti du peuple (une petite formation nationaliste), il a perdu sa majorité au Sénat dans un vote perçu comme un référendum sur le leadership démocrate.

Les électeurs étaient appelés à renouveler la moitié des 242 sièges. Le PDJ n’en a obtenu que 106… Certes, les démocrates conservent le pouvoir et Naoto Kan reste Premier ministre. Mais le coup est rude pour cet homme de 63 ans, nommé le 8 juin après la démission surprise du frêle et impopulaire Yukio Hatoyama, lui aussi du PDJ, resté neuf petits mois en fonction.

Gaffes. Pour cause d'institutions bancales qu'il peine à réformer, le Japon sombre de nouveau dans l'instabilité politique. Corruption, inaction, gaffes à répétitions : depuis sa victoire écrasante aux législatives de l'été 2009, le Parti démocrate du Japon connaît une lente mais certaine descente en enfer. Dès sa nomination pourtant, Kan se croyait en mesure de ramener la confiance dans ses rangs. Or, l'avenir s'annonce très périlleux pour lui et son parti, face à la défiance des électeurs et à un camp conservateur qui se redresse.

Ce week-end, les électeurs ont donc favorisé les candidats de la droite et du Parti libéral-démocrate (PLD), qui était resté cinquante-cinq ans au pouvoir (1955-2010), quasi sans interruption. Désormais sans majorité absolue, et à moins de multiplier des alliances avec des petites form