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Libération
[STREET FOOD].

Le ramen bouillonne à Tokyo

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Tour du monde des casse-croûte. Aujourd’hui : les nouilles japonaises.
publié le 16 juillet 2010 à 0h00

Pour qui a faim soudain à Shibuya, quartier électrisant du Tokyo diurne et nocturne, Hakata Tenjin tient lieu de refuge. Loin du Japon compassé, dans une ruelle animée de Dogenzaka, district bariolé de bistrots, de nomiya (bars minuscules), de pubs rock et jazzy, de karaokés, cinémas, boîtes de nuit house-électro et love hôtels, ce comptoir à ramen (l'une des gargotes de la chaîne inaugurée en 2003 à Tokyo) sert quelques-unes des meilleures nouilles brûlantes des environs. Spécialité d'origine chinoise - ce que personne au Japon ne conteste -, le ramen (prononcer «lamène»), soupe de nouille de blé et plat national, s'accommode d'options et façons très variées.

Adulé pour son prix bon marché et son apport calorique, le ramen est un plat populaire. A l'origine, il se vendait dans les yatai (stands ambulants). C'est en toute logique qu'ici, chez Hakata Tenjin, boui-boui prisé des étudiants, actifs et cadres pressés, on avale son ramen à même le trottoir, bien calé sur un petit tabouret orange, face à une table en bois basse pouvant accueillir jusqu'à quatre affamés. Sans oublier de faire bruyamment, selon les règles locales, zuru zuru (sorte de slurp en japonais). Pas le choix ! Le ramen est meilleur brûlant. Il faut oser se brûler le gosier pour mieux le savourer selon le rite, en emportant avec ses nouilles et baguettes un maximum de bouillon arrachant la gorge. Ne pas faire zuru zuru est indigne. C'est prendre le risque de passer pour un êt