Deux kamikazes ont tué, ce dimanche, 48 membres des forces de sécurité irakiennes à l'ouest de Bagdad dans des attaques qui illustrent la persistance des violences dans un pays plongé dans une crise politique, en plein retrait des forces américaines de combat.
Le kamikaze portait une dichdacha, le vêtement long traditionnel arabe, selon un militaire. «L'homme semblait ne pas savoir où aller», a-t-il raconté. «Des militaires lui ont dit de s'arrêter, mais il n'a pas obéi. Ils ont tiré plusieurs fois en l'air et il s'est fait exploser.»
C'était «à l'entrée principale d'une base de l'armée où les membres des Sahwa venaient toucher leur salaire» à Radwaniya, un ancien bastion d'Al-Qaïda à 25 km de la capitale. Ce bilan et les circonstances de l'attentat, annoncés par le ministère de l'Intérieur, ont été confirmés par une source au sein du ministère de la Défense.
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Irak depuis le 10 mai, quand quatre voitures piégées avaient successivement explosé sur le parking d'une usine de textile de Hilla, à 95km au sud de Bagdad, au moment de la sortie des ouvriers. Cette attaque avait fait au moins 53 morts et 157 blessés.
Par ailleurs, à Qaïm, à 340 km à l'ouest de Bagdad, près de la frontière avec la Syrie, un autre kamikaze s'est fait exploser dans un bureau des Sahwa. Deux miliciens et un policier ont