Condamné à vie pour l’explosion en vol, en 1988, d’un Boeing 747 qui fit 270 morts au-dessus de la petite ville écossaise de Lockerbie, l’agent libyen Abdelbaset al-Megrahi avait été libéré en 2009 et renvoyé dans son pays parce que soi-disant atteint d’un cancer en phase terminale. Or ce barbouze se porte aujourd’hui comme un charme et parade à Tripoli, narguant l’opinion britannique.
Hier, le Premier ministre britannique, David Cameron, est revenu à la charge avant de s'envoler pour sa première visite officielle aux Etats-Unis. «Megrahi a été condamné pour avoir commis le plus gros massacre de l'histoire britannique. Je n'ai vu aucun argument qui aurait pu justifier sa remise en liberté», a-t-il déclaré sur BBC News. Interrogé sur d'éventuelles pressions du géant pétrolier britannique BP pour la libération de Megrahi, le Premier ministre a répondu : «Je ne sais pas ce que BP a fait. Je ne suis pas en charge de BP, mais ce que je sais, c'est qu'en temps que chef de l'opposition […], j'ai estimé que la libération de Megrahi était une erreur complète et totale.»
Megrahi a été condamné en 2001 pour l’attentat à la bombe perpétré le 21 décembre 1988 contre un Boeing de la Pan Am reliant Londres à New York. Des morceaux de corps humains, des débris de fuselage et de bagages étaient disséminés sur une centaine de kilomètres. Les investigations furent très longues. Après 12 000 interrogatoires dans 54 pays et aidés par la découverte d’un fragment de détonateur, les