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Libération

Peu de progrès au sommet

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Seule la passation des pouvoirs de sécurité pour 2014 a été notifiée.
publié le 21 juillet 2010 à 0h00

La capitale afghane a pris des airs de ville en état de siège pour accueillir les représentants de plus de 60 pays et organisations internationales. Le quartier du ministère des Affaires étrangères, où se déroulait la conférence, était totalement bouclé. Un zèle sécuritaire qui n’a pas semblé inutile : quelques heures avant l’ouverture de la conférence, cinq roquettes ont frappé l’aéroport, dont trois ont explosé sur la piste. L’avion de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a dû être dérouté au dernier instant vers l’aéroport militaire de Bagram, au nord de Kaboul.

Aucun incident n'a perturbé les discours des représentants étrangers. Mais le bilan de cette conférence est à l'image des attentes qui l'ont précédée : mince. «Le principal objectif de cette conférence est la conférence elle-même. Si l'on ne peut pas se réunir à Kaboul, cela veut dire que cette guerre n'aura servi à rien», expliquait en début de semaine un ministre des Affaires étrangères. Seul fait marquant, l'annonce du transfert de la sécurité du pays à l'armée et à la police afghanes d'ici à 2014. La passation entre forces étrangères et nationales se fera district par district et province par province. «La transition ne peut pas être repoussée indéfiniment», a commenté la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. Le président Hamid Karzaï a également obtenu que l'aide internationale soit davantage gérée par le gouvernement afghan. Selon lui, 80% des fonds versés sont util