Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé jeudi s'attendre à ce que des membres de son parti soient accusés par un tribunal international d'implication dans l'assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri, assurant qu'il se tenait «prêt» face à un tel scénario.
«Avant son voyage à Washington (en mai), Saad Hariri (le Premier ministre libanais) m'a rendu visite et m'a dit que des membres indisciplinés du Hezbollah seront désignés par l'acte d'accusation» du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé en 2007 par l'Onu, a affirmé le chef du parti lors d'une rare intervention par vidéo-conférence.
«Il m'a dit qu'il était prêt, le cas échéant, à dire en public que le Hezbollah n'avait rien à voir avec l'assassinat et qu'il s'agissait juste de membres indisciplinés», a-t-il précisé.
«Nous sommes donc informés, le Premier ministre est informé (…), il y aura un acte d'accusation qui accusera le Hezbollah. Les choses vont dans ce sens», a poursuivi le leader du parti chiite.
«Nous ne sommes pas inquiets, nous savons nous défendre»
Ses déclarations interviennent alors que depuis un certain temps, la presse locale se fait l’écho de craintes concernant une éventuelle accusation dirigée contre le puissant groupe armé, ce qui pourrait déstabiliser le pays.
«Il s'agit d'un jeu, mais le Liban ne peut payer le prix de ce jeu-là», a indiqué le chef du Hezbollah, qui a répondu à des questions de journalistes.
En mars dernier, le bureau du procureur du TSL avait interrogé des membres du Hezbollah en tant q