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Libération
Récit

Paris se frotte à Al Qaeda au Mali

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L’opération militaire de jeudi n’était apparemment pas destinée à libérer le Français Michel Germaneau.
publié le 24 juillet 2010 à 0h00

Tentative - ratée - de libération d'un otage ou destruction d'une bande terroriste ? L'incertitude régnait vendredi sur l'objectif exact de l'opération armée qui s'est déroulée, avec le soutien militaire français, dans le nord-est du Mali aux premières heures de jeudi. Les quotidiens espagnols El País et ABC, qui ont révélé l'affaire, décrivent un échec, ce que nos informations ne corroborent pas vraiment.

La Mauritanie a reconnu jeudi matin que son armée avait mené une «opération qui visait une base des terroristes […] de la nébuleuse d'Al-Qaeda au Maghreb islamique [Aqmi]». Elle «a permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés». Le bilan serait de six morts, deux terroristes ayant pris la fuite.

Le ministère français de la Défense a ensuite reconnu que «des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d'Aqmi contre la Mauritanie. L'opération a permis de neutraliser un groupe de terroristes». Cette action armée s'est déroulée en plein Sahara, dans le nord-est du Mali, à partir de la piste d'aviation de Tessalit, à une soixantaine de kilomètres de l'Algérie. Le rôle exact d'Alger n'est pas élucidé à ce jour. Avec l'accord tacite du gouvernement malien, les groupes spéciaux d'intervention (GSI) de l'armée mauritanienne ont été engagés contre une bande armée sur la base de renseignements partiellement fournis par les Améric