L'édition 2010 de la Love Parade aura été la dernière. Après la tragédie de samedi, l'organisateur de la fête techno, Rainer Schaller, a décidé de mettre fin à une saga commencée avec 150 personnes en 1989 dans les rues de Berlin. Cette décision, annoncée hier lors d'une conférence de presse houleuse, était bien la seule qui avait le mérite d'être claire après la bousculade tragique qui a causé la mort de 19 personnes (onze femmes et huit hommes de 18 à 38 ans, dont sept étrangers) et fait 340 blessés, samedi à Duisbourg. La chancelière, Angela Merkel, qui s'est dite «bouleversée», a demandé une «enquête approfondie».
Souricière. Après le choc, l'Allemagne s'interroge sur les raisons d'une telle tragédie et sur les responsabilités. Très vite, récits et témoignages chargés d'émotion ont laissé place aux premières polémiques sur les erreurs éventuelles commises par les organisateurs de «la parade de la mort» - comme l'a surnommée la presse allemande - et les autorités en matière de sécurité. L'accès au site, une ancienne gare de marchandises, s'effectuait via un unique tunnel, long de 120 mètres, passant sous les voies de chemin de fer. C'est là que le drame s'est noué, la foule se pressant dans un sens alors que d'autres rentraient déjà chez eux en sens inverse. Le mouvement de panique a été causé, d'après les témoignages, par la chute de ravers qui tentaient de fuir cette souricière par un escalier non sécurisé. Certains so