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Adhésion de la Turquie à l'UE: Cameron en «colère» contre la France et l'Allemagne

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Le Premier ministre britannique David Cameron (G) et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le 26 juillet 2010 à Ankara (AFP Adem Atlan)
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publié le 27 juillet 2010 à 10h59
(mis à jour le 27 juillet 2010 à 11h00)

Le Premier ministre britannique David Cameron a exprimé sa «colère» face aux entraves à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, accusant à mots couverts la France et l'Allemagne qui s'opposent à une pleine adhésion, lors d'une visite officielle mardi à Ankara.

«Quand je pense à ce qu'a fait la Turquie pour défendre l'Europe en tant qu'alliée de l'Otan et ce que la Turquie fait maintenant en Afghanistan aux côtés des alliés européens, cela me met en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'Union européenne peut être découragée de la façon dont elle l'a été», a-t-il dit dans un discours devant des hommes d'affaires.

«Je pense que c'est une erreur de dire que la Turquie peut monter la garde devant le camp, mais sans être autorisée à entrer dans la tente. Aussi, je resterai votre avocat le plus déterminé pour une adhésion à l'Union européenne et pour une plus grande influence à la table de la diplomatie européenne», a ajouté David Cameron.

Les négociations pour une adhésion turque à l'UE, entamées en 2005, avancent au ralenti, du fait notamment de l'opposition de la France et de l'Allemagne. Ces pays redoutent l'arrivée dans le club européen d'un pays de 73 millions d'habitants, presque tous musulmans.

«Nous savons ce que c'est que d'être exclu du club»

«Savez-vous qui a dit ceci: "Voilà un pays qui n'est pas européen... son histoire, sa géographie, son économie, son agriculture, et le caractère de son peuple - un peuple admirable au demeurant - tout va dans une direction différ