Le géant pétrolier BP, responsable d'une marée noire calamiteuse en termes de coûts et d'image, s'est choisi pour la première fois de son histoire un directeur général non Britannique, l'Américain Robert Dudley.
Le groupe a, en outre, annoncé qu'il avait inscrit une charge avant impôt de 32,2 milliards de dollars dans ses comptes pour le coût de la marée noire du golfe du Mexique, et qu'il allait vendre pour 30 milliards de dollars d'actifs dans les 18 prochains mois.
Le directeur général Tony Hayward quittera, lui, ses fonctions en octobre.
Actuellement en charge des opérations liées à la marée noire, Robert Dudley aura la lourde charge de redorer le blason de BP, aux Etats-Unis notamment, ce que n'a pas su faire son prédécesseur Tony Hayward, qui s'est attiré le surnom de «Tony-la-gaffe» pour avoir annoncé que l'impact de la marée noire serait «minime», s'être plaint de vouloir «retrouver sa vie d'avant» et avoir assisté à une régate au large des côtes britanniques au moment où la marée noire souillait celles du golfe du Mexique et coûtait leur emploi à des milliers d'Américains.
L'entreprise la plus haïe des Etats-Unis
Alors que BP est devenu l'entreprise la plus haïe aux Etats-Unis, le passeport américain de Dudley sera l'un de ses meilleurs atouts. «En général, l'origine du directeur général d'une entreprise n'importe pas vraiment. Mais vu la situation de BP, vu les pro