La justice a suspendu mercredi les points les plus controversés de la loi sur l’immigration de l’Arizona, qui banalise selon les critiques le délit de faciès, à la demande de sept plaignants, dont l’administration Obama en première ligne dans ce dossier.
La juge fédérale de Phoenix Susan Bolton a estimé dans une décision rendue publique à la veille de l'entrée en vigueur de la loi que l'Etat fédéral avait «de bonnes chances de l'emporter sur le fond».
Dans un communiqué, la gouverneure républicaine de l’Arizona, Jan Brewer, qui a signé cette loi le 23 avril, a annoncé qu’elle allait faire appel.
«Ce combat est loin d'être terminé. En fait, nous n'en sommes qu'au début d'une longue bataille judiciaire à l'issue de laquelle le droit de l'à protéger ses citoyen l'emportera», a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Les dispositions supprimées
«Une étape importante»
La juge Bolton a estimé notamment que telle qu’elle était rédigée, la loi comportait «un risque important que les policiers se mettent à arrêter des immigrés en situation régulière».
Sa décision «est une étape majeure qui va épargner aux habitants de l'Arizona les délits de faciès et les discriminations», a déclaré dans un communiqué Anthony Romero, directeur de la puissante association américaine de défense des libertés civiles ACLU.
«Un Etat ne peut pas établir de son propre fait une politique de l'immigration», affirmait le ministre de la Justice dans sa plainte.
Lors d'une audience réunissant les parties le 22 juillet, John Bouma, l'avocat de Jan Brewer, avait rétorqué que la loi migratoire «n'interférait en rien avec (la politique) fédérale».
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