«On ne peut pas dire que la politique française d'aide au retour soit vraiment un succès», soupire Ilie Dinca, président de l'Agence gouvernementale roumaine pour les Roms. En 2009, 8 000 Roumains, en majorité rom ont été «aidés» pour rentrer en Roumanie. Paris paie le billet d'avion et leur donne une petite somme, 300 euros par personne, pour leur «réinsertion». Dans la plupart des cas, les Roms prennent l'argent, passent quelques jours en Roumanie et… reviennent en France. «En fait, l'aide au retour est plutôt une aide aller-retour», commentait hier ironiquement sur RFI Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes.
Brochettes.«La France voudrait que l'on trouve un moyen d'empêcher les Roms renvoyés de repartir, or c'est impossible», explique sèchement un diplomate roumain. «La liberté de circulation ne peut pas être limitée pour les ressortissants de l'Union européenne», a insisté le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Baconschi, qui voudrait des programmes européens assurant aux catégories défavorisées, dont les Roms, un meilleur accès a l'éducation et à l'emploi.
De telles solutions avaient déjà été tentées par la France pour les Roms roumains, avec l'octroi de 3 000 ou 4 000 euros pour les familles qui rentraient et exprimaient leur volonté de lancer une petite affaire. «Avec cet argent, on leur achetait quelques moutons, en espérant que les Roms allaient tous se transformer du