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Libération

Rupture consommée entre Berlusconi et son ex-allié Fini

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publié le 30 juillet 2010 à 11h01
(mis à jour le 30 juillet 2010 à 11h02)

Après des mois de dissensions, Silvio Berlusconi a consommé la rupture avec son principal allié Gianfranco Fini, tout en assurant que cette crise au sein de la droite italienne ne mettrait pas en péril la stabilité de son gouvernement, en place depuis deux ans.

Après une réunion avec l'exécutif de son parti, le Peuple de la Liberté (PDL), Silvio Berlusconi a pressé Gianfranco Fini d'abandonner la présidence de la Chambre des députés, jugeant «absolument incompatibles» ses positions avec celles de son parti. Gianfranco Fini a aussitôt refusé vertement, affirmant qu'il ne se démettrait pas. «La présidence de la Chambre n'est pas à la disposition du président du Conseil», a-t-il déclaré.

Le feu couvait depuis plusieurs mois entre les deux hommes, co-fondateurs en mars 2009 du PDL, rassemblant leurs deux courants : celui, social, de l'Alliance nationale de Fini et celui, libéral et populiste, de Forza Italia, de Berlusconi.

Fini, néo-fasciste repenti

Néo-fasciste repenti, Gianfranco Fini s'était démarqué à plusieurs reprises du chef du gouvernement affichant des positions plus centristes sur l'immigration, la laïcité ou la défense du rôle du Parlement contre un chef du gouvernement omnipotent.

Se plaçant sur le terrain de «la moralité et la légalité», il avait récemment appelé à ce que tous les hommes politiques sous enquête se démettent de leurs fonctions, alors que pas moins de trois ministres poursuivis pour corruption ou trafic d'influence ont dû démissionner ces dernières semai