«La Love Parade a tourné à la danse macabre»: une semaine après un mouvement de foule qui a tué 21 personnes, Duisbourg pleurait samedi ses morts et la colère gronde dans cette ville du nord-ouest de l'Allemagne.
La chancelière Angela Merkel a interrompu ses vacances et assistait à un service religieux oecuménique en présence du président de la République fédérale, Christian Wulff, et de 600 autres personnes, dont plusieurs proches de victimes venus parfois de l’étranger.
A 9 heures ce matin, des milliers d’habitants se sont réunis devant des écrans installés dans une vingtaine d’églises, sur des places et au stade municipal pour suivre le service religieux.
Des familles et des groupes de jeunes ont pris place dans les tribunes, clairsemées. Beaucoup sont habillés en noir et fixent les larmes aux yeux l’immense croix couchée au centre du terrain.
Certains, comme Markus Lachenicht, ont personnellement vécu la bousculade. «Je n'oublierai jamais, (mais) je voudrais que cette cérémonie m'aide à tirer un trait», explique-t-il. «J'étais sauveteur à la Love Parade, et j'ai tout vécu. J'ai aussi un ami blessé» dans le mouvement de foule.
«Les images de panique sont restées dans nos têtes», ajoute Phil Napeirala, 21 ans, qui a assisté à la bousculade d'un point surplombant le tunnel meurtrier.
Le maire sous le feu des critiques
La ville ne décolère pas contre le maire conservateur (CDU) Adolf Sauerland, accusé d’avoir privilégié l’appât du gain sur les règles élémentaires de sécurité. Le