Quelques heures après qu'une roquette palestinienne a touché vendredi la ville d'Ashkélon (40 km au sud de Tel-Aviv), l'aviation israélienne a lancé un raid sur Gaza. Un responsable de la branche militaire du Hamas, Issa al-Batran, a été tué. Tsahal a également bombardé un camp d'entraînement du mouvement islamiste, un dépôt d'armes et des tunnels de contrebande à la frontière égyptienne. Treize Palestiniens ont été blessés lors de l'attaque. Deux nouveaux raids ont eu lieu hier matin sur des tunnels servant à la contrebande d'armes depuis l'Egypte. «Israël applique une nouvelle stratégie : à chaque fois qu'une roquette est tirée en provenance de Gaza, il en coûtera au Hamas l'un de ses cadres. Pour Israël, c'est à la fois plus efficace en terme de dissuasion et bien meilleur pour son image sur la scène internationale qu'un bombardement massif qui tuerait des dizaines de civils», analyse Emmanuel Navon, professeur de sciences politiques à l'université de Tel-Aviv. Avant le raid, Israël avait pris soin - c'est une première - de déposer plainte auprès du secrétaire général des Nations unies en prévenant que l'Etat juif «défendrait ses citoyens».
Ce regain de tension intervient après dix-huit mois de calme relatif. Depuis l'opération Plomb durci à l'hiver 2009, les tirs de roquettes depuis Gaza avaient pratiquement cessé. Mais vendredi vers midi, une roquette de type Grad s'est abattue sur un quartier résidentiel d'Ashkélon, une ville de 125 000 habitants situé