Le chef d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a semé le trouble ce week-end en rendant public un message où il accuse la France d'avoir mis fin à des «négociations» sur Michel Germaneau, entraînant son «exécution» annoncée le 25 juillet.
Que dit le chef d’al-Qaeda au Maghreb ?
Abdelmalek Droukdel accuse les autorités françaises d'avoir brutalement mis fin à des «négociations» en lançant un raid, jeudi 23 juillet à l'aube avec les forces mauritaniennes contre un camp d'Aqmi dans le nord du Mali dans lequel «six» combattants (en fait sept) ont été tués. «Honte à la France et à son président, qui a lancé son raid alors que des négociations étaient en cours», s'exclame Droukdel dans son message.
Que dit Paris ?
L'Elysée a réitéré, hier, les déclarations de Sarkozy, Fillon, Kouchner et Hervé Morin, qui ont tous assuré la semaine dernière qu'il n'y avait pas eu de «dialogue» avec Aqmi sur le sort de Germaneau. «Nous n'avons jamais eu de revendications précises. Ils ont même refusé toute discussion pour permettre l'acheminement de médicaments dont Michel Germaneau avait besoin pour ses problèmes cardiaques», avait résumé Morin. «Nous n'avons jamais été optimistes, renchérissait Kouchner, samedi dans le Parisien. Aucune de nos tentatives de dialogue n'a abouti.»
Les accusations de Droukdel sont-elles crédibles ?
Le problème, c'est que le grand chef d'Aqmi ne vit pas dans le Sahara, c'est-à-dire au contact des hommes qui ont enlevé Michel Germaneau, en particulier le groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, le p