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Libération

Le Pakistan submergé par les eaux

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Avec au moins 1 200 victimes, les autorités sont dépassées. Et le pire reste sans doute à venir.
publié le 3 août 2010 à 0h00

La situation, déjà grave, pourrait devenir catastrophique dans les prochaines heures. Selon plusieurs sources officielles, les inondations causées par les pluies torrentielles de la mousson au Pakistan ont tué au moins 1 200 personnes et en affecteraient 2,5 millions dans le nord-ouest du pays.

L'armée, les organisations caritatives et les responsables politiques ne semblaient pas, hier, en mesure d'évaluer complètement l'ampleur de la crise. «Nous sommes dans des zones montagneuses où l'accès est relativement compliqué, explique Christian Cardon, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). On craint le pire dans les jours qui viennent, la mousson ne fait que commencer.»

abris. Après vingt-quatre heures d'accalmie dimanche, les services pakistanais de météorologie ont annoncé hier des précipitations «sans précédent», pronostiquant jusqu'à 200 millimètres d'eau pour les deux prochaines semaines, soit plus de trois fois les quantités habituelles en août dans la région. Les inondations risquent en gagnant le Sud de causer des morts et des dégâts supplémentaires.

Le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) évoque les «pires inondations ayant frappé le Pakistan depuis 1929». La province de Khyber Pakhtunkhwa (ancienne NWFP), dont le chef-lieu est Peshawar, semble la plus affectée, notamment les districts de Charsadda, Nowshera et Swat. Le gouvernement provincial avance les chiffres de 800 morts,