Un chauffeur de taxi a été tué hier à Aqaba, dans le sud de la Jordanie, par une roquette Grad tirée vraisemblablement depuis le Sinaï égyptien voisin. Quatre autres personnes ont été blessées par l’explosion survenue devant l’hôtel Intercontinental, l’un des principaux établissements de la cité balnéaire. Deux autres roquettes se sont abattues sur la ville israélienne frontalière d’Eilat, sans faire de victime.
En dépit des dénégations des autorités égyptiennes, qui affirment avoir sécurisé le Sinaï, les services de sécurité israéliens et jordaniens sont convaincus que les roquettes ont été tirées depuis la péninsule désertique située à une dizaine de kilomètres d'Aqaba. «Cela venait de l'ouest», a sobrement indiqué un responsable de la police jordanienne.
Depuis plusieurs mois, des informations mentionnent la présence de groupes jihadistes dans cette zone montagneuse, peuplée essentiellement de Bédouins et bordée par un littoral très touristique. «C'est un secret de polichinelle, les cellules terroristes prolifèrent dans le Sinaï. Ces groupes sont soutenus logistiquement par l'Iran et le Hezbollah : manifestement, ils ont infiltré la bande de Gaza puisque les roquettes lancées sur Eilat et Aqaba sont les mêmes que celle qui a visé Ashkélon la semaine dernière», estime Rafi Izbicki, commandant de réserve de Tsahal. Vendredi, une roquette Grad, tirée depuis la bande de Gaza, tombait sur Ashkélon, une ville dans le sud d'Israël. Le président israélien, Shimon