C’est l’histoire d’un arbre. Un arbre qui aurait pu causer une nouvelle guerre au Proche-Orient. Il est midi, hier, à la frontière israélo-libanaise, quand des soldats israéliens effectuent des travaux d’entretien. Ils veulent arracher un arbre qui se trouve de l’autre côté de la ligne bleue, c’est-à-dire en territoire libanais. Les deux pays ne sont séparés que par un rideau de barbelés, à portée de voix et de fusil.
A partir de là, les informations divergent. Difficile de savoir qui a tiré en premier. En tout cas, les soldats se font face et ouvrent le feu. Très rapidement, l'artillerie israélienne entre aussi en action. Plusieurs obus sont tirés sur le sud du Liban, notamment par des hélicoptères, près d'Aadaissé, un village qui longe la frontière. Les affrontements durent plusieurs heures. A la fin de la journée, un premier bilan fait état de trois morts côté libanais : deux soldats et un journaliste du quotidien Al-Akhbar. Tsahal a perdu un lieutenant-colonel et un soldat a été grièvement blessé.
ennemi juré.«Les soldats de la Finul sont dans la zone et tentent d'éclaircir les circonstances de l'incident et de vérifier s'il y a d'éventuelles victimes. Notre priorité immédiate […] est de ramener le calme», a indiqué le porte-parole de la Force des Nations unies pour le Liban, qui compte près de 12 000 Casques bleus. Ce sont les incidents les plus sérieux depuis la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, qui avait fait plus de 1 200 m