Les bilans à la hausse depuis huit jours donnent la mesure de l’ampleur de la crise. Les pluies torrentielles au Pakistan ont affecté 4,5 millions de personnes et fait au moins 1600 tués. Selon les Nations Unies, qui parlaient jeudi d’une
«catastrophe majeure»
, les
«besoins sont totalement impressionnants»
.
«Les pluies de mousson continuent dans tout le Pakistan et il n’y a pas de signe qu’elles vont s’arrêter»,
s’est inquiétée, ce vendredi, la porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Melissa Fleming.
C’est également le premier bilan que dresse pour
Libération
, le responsable de Médecins sans frontières, Thomas Conan, présent dans le nord-ouest du pays.
Huit jours après le début des pluies torrentielles de la mousson, quelle est la situation sur place ?
Il a plu aujourd'hui fortement dans le nord-ouest du pays, ce qui nous a empêché de poursuivre nos missions d'exploration et d'évaluation. Même si l'eau s'est retirée rapidement dans les districts de Swat, Charsadda et Nowshera, les plus frappés par les pluies, il y a encore des zones inaccessibles, car des dizaines de ponts ont été détruits, notamment dans les zones montagneuses. Les autorités parlent notamment de la poche de Shangla, dans le nord, où 100.000 habitants seraient coupés de l'aide humanitaire. Nous estimons que dans les trois districts où nous intervenons, près de 3 millions de personnes ont été affectées. Et il ne s'agit que