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Libération

Colombie : l’espoir d’une détente avec Santos

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diplomatie . Les pays voisins, Venezuela en tête, saluent l’entrée en fonction d’un président mesuré à Bogotá.
publié le 7 août 2010 à 0h00

Le président vénézuélien, Hugo Chávez, va perdre samedi son ennemi le plus constant. Son homologue colombien, Alvaro Uribe, avec qui il est engagé depuis trois semaines dans une nouvelle crise, cède la place à Juan Manuel Santos, faisant naître des espoirs de détente. «Nous avons l'espérance de rétablir des relations transparentes avec le nouveau président», a affirmé Chávez jeudi. Le dirigeant socialiste a rompu les relations diplomatiques bilatérales le 22 juillet, après un énième accrochage avec le conservateur Uribe. Sur le départ, le dirigeant à poigne venait de relancer avec agressivité les dénonciations sur la présence des guérillas marxistes colombiennes sur le sol vénézuélien.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) comme l'Armée de libération nationale (ELN) se réfugient en effet au-delà des 2 100 kilomètres de frontière poreuse entre les deux Etats. Un chef de l'ELN s'est par exemple évadé d'une prison colombienne pour gagner aussitôt le pays voisin, et une commission indépendante a confirmé la présence répétée d'un des principaux commandants des Farc, Ivan Márquez, au Venezuela. Avec ces faits en main, Uribe a dénoncé devant l'Organisation des Etats américains (OEA) la présence «active» de 1 500 guérilleros des deux groupes sur les terres de Chávez. Invoquant «une question de dignité», ce dernier a fermé les ambassades le jour même.

Cette rupture a eu peur de conséquences concrètes. Depuis le semi-boycott des produits colomb