Des pénuries d’essence, d’aliments et de médicaments commençaient à se faire sentir dimanche à Potosi, une ville minière du sud bolivien paralysée depuis 11 jours par un conflit social, et où une soixantaine de touristes étrangers restaient bloqués.
Après la sortie d’environ 40 touristes vendredi et samedi par voies aérienne et terrestre, des barrages routiers tenus par les grévistes aux sorties de la ville de 160.000 habitants restaient hermétiques. Un groupe de touristes qui tentait de sortir en bus dans la nuit a été refoulé à un barrage par des mineurs, a-t-on appris auprès des touristes et du consulat de France.
«Les conditions ne sont pas réunies pour garantir des sorties en toute sécurité», a-t-on estimé de source consulaire, recommandant «patience et calme» aux près de 40 Français sur place, dans l'attente d'un déblocage du conflit. La piste du petit aéroport, brièvement débloquée samedi, était toujours fermée par des grévistes.
Les touristes, bloqués pour certains depuis une semaine, ne ressentaient «pas d'insécurité en ville» où ils allaient et venaient, ni l'effet de pénuries, notament en raison de stocks de leurs hôtels, a déclaré à l'AFP l'un d'eux, Lionel Barrachin.
Mais des files d’attente d’habitants de Potosi ont attesté des début de pénurie pour des produits alimentaires comme la viande, les oeufs, alors que des médicaments, comme l’insuline, commençaient également à manquer.
Potosi, ville minière tenue par un opposant au gouvernement