Les Nations unies parlent désormais de survie. 6 millions de personnes directement affectées par les inondations historiques au Pakistan ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence, selon l'ONU, qui liste les priorités en eau potable, en nourriture et en abris dans cette «catastrophe d'une ampleur dramatique». Le pays compte au moins 13,8 millions de sinistrés - dont 2,1 millions de sans-abri - à la suite des pluies torrentielles de la mousson qui ont fait au moins 1 600 morts.
«Odeur». Les premiers récits de survivants témoignent de la gravité de crise. «Après avoir été piégée pendant trois jours dans ma maison, j'ai été évacuée dimanche, avec quatre membres de ma famille, raconte Shabana Iqbal, une habitante du district de Nowshera, sur le site de la BBC. Nous n'avions plus de nourriture, ni d'eau potable et nous sommes tombés malades. L'eau atteignait 6 à 7 mètres par endroits. Des cadavres d'animaux flottaient en surface et l'odeur était insupportable.» Haroona Gul, qui habite dans la seconde ville du pays, Peshawar, raconte que par endroits le niveau des eaux dépasse les 6 mètres, et dresse le portrait d'une zone «très endommagée» : «Aucun endroit n'est sûr, dit-elle à la BBC. Les gens pillent les maisons et le plus pitoyable, c'est que des jeunes filles ont été kidnappées dans ce chaos.[…]Les inondations ont incroyablement ravagé le pays. La situation est bien pire que lors du trem