L'exécution de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtani serait-elle imminente ? C'est ce que fait craindre la diffusion de ses «aveux», mercredi soir à la télévision nationale. Agée de 43 ans et mère de deux enfants, Sakineh Mohammadi Ashtani a d'abord été jugée en mai 2006, plaidant coupable de «relation illicite» avec deux hommes après la mort de son mari. Elle a été condamnée à la flagellation et a reçu 99 coups de fouet sous les yeux de son fils. Mais cela n'a pas satisfait la justice iranienne.
L'un des deux hommes en relation avec elle a été accusé du meurtre du mari. En septembre 2006, elle est acquittée du chef d'inculpation de complicité mais déclarée coupable «d'adultère». Selon la loi appliquée par la République islamique, elle a donc été condamnée à la mort par lapidation. Cette affaire a été fortement médiatisée grâce à l'avocat iranien Mohammad Mostafaei, spécialiste des droits de l'homme, qui a pris sous son aile cette femme d'origine azérie ne maîtrisant pas le persan. Il a dû trouver asile en Norvège fin juillet, menacé par les autorités iraniennes qui retiennent encore son épouse.
Le sort de Sakineh Mohammadi Ashtani a provoqué l'indignation de la communauté internationale, y compris de dirigeants amis de Téhéran, comme le président brésilien. La semaine dernière, The Guardian, se basant sur le témoignage d'un intermédiaire qui avait recontrée Ashtiani en prison, affirmait qu'elle craignait pour son sort, maintenant que son avocat avai