Pour son troisième (et dernier ?) voyage au Pays du soleil levant, Jean-Marie Le Pen, 82 ans, arrivé jeudi à Tokyo, a été accueilli en grande pompe aux côtés des leaders de plusieurs partis d’extrême droite européens (Autriche, Grande-Bretagne, Hongrie, Espagne, Portugal, Italie, Ukraine…) réunis au sein de l’Alliance européenne des mouvements nationaux. Un tour de la Terre pour assister, au côté du vice-président du FN Bruno Gollnisch (marié à une Nippone et ex-professeur de japonais juridique et économique), à la première Conférence internationale des organisations patriotiques.
L'objectif du voyage qui doit se conclure mercredi à Kyoto (capitale du zen et de l'amitié entre les peuples) : non pas l'étude des bienfaits du thé vert sur l'organisme vieillissant - quoique -, mais une réflexion «de fond et géopolitique» sur la crise identitaire et le vieillissement démographique… Du FN ? Plutôt des vieilles nations - Japon, France et autres - menacées, selon ces ultras, par les mêmes «périls» : l'immigration, l'insécurité,la mondialisation ou la «standardisation culturelle». Le leader du Front national était en réalité invité à Tokyo par une organisation d'extrême droite nippone, le Issuikai, un groupuscule fondé en 1972 devenu le symbole de la «nouvelle extrême droite japonaise», viscéralement anti-américaine. Le Pen a lui-même rappelé que sa première visite au Japon, dans les années 80, avait causé un certain grabuge après qu'il eut proposé