Alors que la pluie a dissipé les fumées qui faisaient suffoquer Moscou, le feu menace toujours le centre nucléaire de Sarov, à 500 km de la capitale russe. «Le foyer d'incendie apparu il y a deux jours dans la partie orientale d'une réserve naturelle […] a gagné du terrain et représente un certain danger», selon le communiqué publié par le ministère. Un bel euphémisme. Car cette réserve, dont 1 000 hectares sont la proie des flammes, est située à proximité de Sarov, chef-lieu de la République de Mordovie.
Un autre incendie serait situé à 20 kilomètres de la ville qui abrite le centre nucléaire de Sarov. Les officiels russes ont évoqué pour la première fois ce centre la semaine dernière, indiquant que les matériaux radioactifs et explosifs avaient été évacués, avant d’affirmer quelques jours plus tard que la situation était revenue à la normale. Deux autres sites menacés en début de semaine, dans l’Oural, celui du centre de retraitement des déchets nucléaires de Maïak, et celui de Snejinsk, seraient par contre désormais hors d’atteinte. Info ou intox ? Il est difficile de démêler le vrai du faux dans des communiqués dont le seul but est de rassurer, à l’intérieur comme à l’étranger.
Les pays voisins constatent avec quelques jours de décalage que le feu ne s'est pas arrêté à leurs frontières. Les incendies, qui avaient pris dans les tourbières situées à quelques kilomètres de Tchernobyl, en Ukraine, sont, dit-on, en voie d'extinction. Mais les fumées ont fait leur appar