59 soldats et recrues ont péri mardi dans un attentat suicide à Bagdad, l'attaque la plus sanglante depuis le début 2010 qui a visé l'armée irakienne, censée être le pivot de la sécurité après le départ des troupes américaines d'Irak dans 16 mois.
L'attentat contre un centre de recrutement de l'armée dans le centre de la capitale irakienne s'est produit au moment où le pays s'enfonce dans la crise politique et en plein ramadan, le mois sacré de jeûne musulman marqué ces dernières années par une recrudescence des violences.
Il rappelle les terribles attaques suicide contre les centres de recrutement en 2006 et 2007 au moment où les insurgés étaient au faîte de leur puissance. La morgue de Bagdad a reçu 59 corps alors que la Cité médicale, l'établissement hospitalier le plus proche du lieu de l'explosion, a admis 125 blessés, ont indiqué des responsables médicaux.
Vers 07h30 (04h30 GMT), un kamikaze a fait détoner sa veste remplie d'explosifs en se mêlant à des conscrits qui attendaient à l'extérieur de l'ancien bâtiment du ministère de la Défense, dans le quartier de Bab al-Mouazam, selon un responsable au ministère de la Défense.
Grande affluence
«Je ne comprends pas comment le kamikaze a pu pénétrer car il fallait passer un contrôle électronique et une fouille au corps. Il avait dû se cacher depuis la veille au soir», a affirmé à l'AFP Ahmad Ka