Confronté à la pire catastrophe naturelle de son histoire, le Pakistan doit se résigner à l’attente. Près de trois semaines après le début d’inondations historiques, l’aide parvient au compte-gouttes aux sinistrés et les appels de fonds tardent à se concrétiser.
Les Nations unies ont admis hier n'avoir récolté que 20% des 460 millions de dollars (358 millions d'euros) demandés le 11 août pour secourir d'urgence les six millions de sinistrés en situation de «survie» dans un pays où 50% des terres ont été inondées. A titre de comparaison, l'appel à l'aide pour Haïti, dévasté par un séisme sans précédent le 12 janvier, avait été couvert à 90% en un mois à peine. En visite au Pakistan dimanche, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé à «la communauté internationale d'accélérer son aide au peuple pakistanais» et d'«aider le gouvernement à fournir l'assistance humanitaire désespérément attendue».
«Maladies». Les urgentistes et les ONG témoignent des difficultés à récolter des fonds. L'Unicef a lancé un appel le 6 août pour 47,3 millions de dollars auprès de 36 de ses comités nationaux et auprès de gouvernements. Dix jours plus tard, elle n'avait récolté que 17,3 millions pour aider 3,5 millions d'enfants «fortement exposés au risque de maladies hydriques mortelles liées à la diarrhée, comme la dysenterie», selon l'ONU. «On n'est pas dans la même dynamique que lors des dernières urgences comme en Haïti ou lors du