Une blague, d'origine républicaine sans doute, résume l'ambiance à Washington : «Bientôt Barack Obama va nous dire qu'il a aussi hérité son impopularité de George Bush…» Le président-de-tous-les-espoirs, qui avait entamé son mandat en janvier 2009 avec près de 70% d'opinions favorables (68% au baromètre Gallup) a vu sa popularité décliner presque en continu depuis lors. Quoiqu'il fasse, dirait-on. A peine 44% des Américains ont encore une opinion favorable de sa présidence, au dernier sondage Gallup et 48% le jugent négativement. A un peu plus de deux mois des élections de mi-mandat, qui renouvelleront l'ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat le 2 novembre, ces chiffres rendent les démocrates nerveux : ils redoutent une débâcle semblable à celle de Bill Clinton en 1994 (après deux ans aussi à la Maison Blanche, Clinton avait perdu sa majorité au Congrès).
A Washington, on appelle cela le «paradoxe Obama» : son mandat est déjà «historique», non seulement parce qu'il est le premier président noir, mais aussi par l'importance des réformes qu'il a fait adopter : plan de relance de 787 milliards de dollars (environ 610 milliards d'euros), réforme de l'assurance santé et régulation financière… Mais les Américains ne semblent lui en tenir aucun gré. Pire : la plupart de ses initiatives sont aujourd'hui impopulaires.
«Erreur». La refonte de l'assurance santé, qui doit permettre à presque tous les Américains d'être enfi