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Roms: Bucarest s'inquiète des «risques de dérapage populiste»

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Le ministre roumain des affaires étrangères, Teodor Baconschi, le 13 avril 2010 à Vienne (AFP Samuel Kubani)
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publié le 18 août 2010 à 7h52
(mis à jour le 18 août 2010 à 7h53)

Le ministre roumain des Affaires étrangères Teodor Baconschi s'est dit inquiet mercredi des «risques de dérapage populiste» et de «réactions xénophobes» sur la question des Roms alors que la France a durci sa politique et va procéder jeudi à des reconduites en Roumanie.

«J'exprime mon inquiétude sur les risques de dérapage populiste et de générer certaines réactions xénophobes sur fond de crise économique», a déclaré le ministre, ancien ambassadeur à Paris, dans un entretien accordé à RFI Roumanie.

Alors que le gouvernement français a annoncé qu'il comptait rapatrier dans leur pays 700 Roms de Roumanie et de Bulgarie d'ici fin août, Teodor Baconschi «espère» que la légalité a été respectée dans le cas de chacune de ces «expulsions».

«Nous devons garder notre lucidité et voir ce que nous pouvons faire ensemble pour qu'aussi bien en France qu'en Roumanie, ainsi qu'au niveau européen, nous trouvions des écoles, des hôpitaux mais aussi une mentalité ouverte et pas xénophobe face aux représentants de cette population rom qui vivent chez nous et dans d'autres Etats», a-t-il ajouté.

«Fièvre électoraliste artificielle»

«Si nous échangeons des accusations ou que nous criminalisons à titre collectif des groupes ethniques, nous ressuscitons des souvenirs parmi ceux les moins plaisants et au lieu de trouver des solutions nous générons des tensions», a souligné Teodor Baconschi en plaidant pour une approche concertée franco-roumaine, sans «fièvre électoraliste