Un certain flou persiste sur l’indemnisation des milliers de passagers bloqués en avril par le nuage de cendres émanant d’un volcan islandais. Les clients britanniques de KLM, relayés par la presse d’outre-Manche, se sont plaints de la politique menée par la compagnie néerlandaise rachetée par Air France en 2003. KLM, qui dispose toujours de sa propre flotte à partir d’Amsterdam, a décidé de n’indemniser les frais d’hébergement et de restauration que sur vingt-quatre heures, alors que certains de ses passagers ont été bloqués loin de chez eux pendant plus d’une semaine.

Elizabeth Aspinall, ressortissante britannique interrogée par la BBC, n'a par exemple obtenu que 200 euros de compensation, sur les 870 qu'elle a dépensés en trois jours, avec sa mère, à Amsterdam. Or, des règles européennes entrées en vigueur en 2005 stipulent que les passagers doivent être compensés pour leurs repas et leur hébergement pendant toute la durée du report de leur vol. KLM se défend d'être mauvaise payeuse : «Nous n'avons pas attendu la décision des ministres européens des Transports, qui sont toujours en discussions sur ce dossier, pour indemniser nos passagers», explique une porte-parole. Bruxelles n'en a pas moins envoyé le 13 août un avertissement à KLM, assorti d'une menace de poursuites judiciaires.

D'autres compagnies sont concernées. Dont Ryanair, qui avait d'abord annoncé son intention de ne rembourser les frais qu'à hauteur du montant du billet. De son côté, Air France dit avoir