Les ONG tirent toutes le même constat. Les dons pour les sinistrés des inondations au Pakistan ne décollent pas, à l'image de la Fondation de France qui a péniblement grappillé 850 euros en une semaine. Toutes ? Seulement deux semaines après son premier appel par mail, le Secours islamique France totalise 200 000 euros de dons. A titre de comparaison, l'association avait récolté 300 000 euros pour Haïti au terme d'un mois de campagne. «C'est au-delà de ce que les collègues humanitaires ont pu collecter», admet Dunia Oumazza, coordinatrice de la communication du Secours Islamique France, qui affiche 60 000 donateurs.
Pour expliquer ce succès, Dunia Oumazza avance d’abord l’expertise en matière d’urgence. Présente depuis 2009 au Pakistan via des partenaires locaux, l’ONG a distribué des aliments et lancé des travaux d’assainissement d’eau auprès des populations déplacées par les combats entre l’armée pakistanaise et les talibans au printemps 2009. Mais nul doute que l’effet culturel et le don à caractère religieux ont joué pleinement dans la mobilisation.
L'organisation Muslim Hands explique l'élan de générosité par «le devoir du don pendant la période du ramadan». Présente dans 40 pays, elle a ouvert son bureau parisien en 2007. Bien que plus petite que le Secours islamique, Muslim Hands, qui compte 3 000 donateurs en France, parle de «dons consistants», selon Kamel Zine, le directeur de la communication. Il espère recueillir à terme 300 000 euros qui