La dernière brigade de combat américaine a quitté le territoire irakien, où restent toujours stationnés 50 000 GI. Mais sept ans après l’intervention américaine et le renversement de Saddam Hussein, l’Irak est toujours instable, notamment sur le plan politique.
Quel est le bilan humain du conflit ?
Nul ne connaît le nombre exact de civils irakiens tués depuis l'invasion américaine. Les Etats-Unis ont recensé 4 730 soldats tombés dans leurs propres rangs, mais celui des victimes irakiennes continue de faire l'objet d'estimations contradictoires. L'Iraq Body Count (IBC), groupe de recherche britannique indépendant qui fait référence, compte tous les décès répertoriés par les journalistes. Fin juillet 2010, ses estimations se situaient entre 97 000 et 106 000 pertes civiles. «Des résultats très discutables car leur estimation se fonde sur les chiffres rapportés par les médias, qui ne sont pas présents partout», explique Jean Marie Fardeau, directeur du bureau parisien de Human Rights Watch. Le site Icasualties.org, qui travaille à partir des mêmes informations diffusées par les médias, mais aussi des rapports officiels, recense depuis 2005 près de 50 000 morts civils. En octobre 2006 la revue médicale britannique The Lancet évoquait 600 000 victimes. Une estimation critiquée car elle mêlait les morts directement dues au conflit et celles qui lui sont indirectement liées, notamment sanitaires, à partir d'échantillons. L'Organisation mondiale de l