Une accusation qui sent le souffre. Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks, avait suscité une véritable tempête en publiant, le 23 juillet, 77 000 documents militaires américains confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Il a été brièvement accusé de viol ce week-end en Suède.

Vendredi soir, deux jeunes femmes ont en effet déclaré à la police avoir été l'une violée et l'autre agressée par Assange. Un avis de recherche a immédiatement été lancé contre le patron du site, qui a affirmé se trouver «chez un ami dans le nord de la Suède». Quelques heures plus tard, à l'issue d'une procédure judiciaire chaotique, le parquet a levé l'avis de recherche, estimant qu'Assange n'était «pas suspect de viol». L'enquête pour «agression» se poursuivrait cependant.

Dans un entretien accordé hier au quotidien suédois Aftonbladet, Julian Assange dément totalement ces accusations : «Je ne sais pas ce qui se cache derrière, mais nous avons été avertis que le Pentagone nous jouerait de vilains tours pour nous détruire.» Sans pour autant nier avoir eu des relations sexuelles «conformes à la volonté des deux» avec l'une des plaignantes. Il souligne que, malgré la levée de l'avis de recherche le concernant, l'affaire occasionnait «de gros dégâts» pour son site internet.

Cet Australien âgé de 39 ans a annoncé la semaine dernière à Stockholm être en mesure de publier prochainement 15 000 autres documents classifiés qu'il posséderait