Menu
Libération

Les otages espagnols à l’ère libre

Article réservé aux abonnés
La libération, officialisée hier, de Roque Pascual et d’Albert Vilalta, détenus depuis novembre au Mali par Al-Qaeda au Maghreb islamique, a fait l’objet de tractations.
par Célian Macé et Diane Cambon, (à Madrid)
publié le 24 août 2010 à 0h00

«C'est une fin heureuse qui a mis un terme à neuf mois de souffrance pour eux et leurs familles.» Le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, avait toutes les raisons hier d'être satisfait de la libération des deux Catalans Roque Pascual et Albert Vilalta. Ces deux coopérants de l'ONG Barcelona Acció Solidària avaient été enlevés le 29 novembre en Mauritanie par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) avec leur compatriote Alicia Gómez, relâchée en mars. Cette prise d'otages a été la plus longue jamais réalisée par les membres de cette organisation.

Jusqu’au dernier moment, le doute a plané sur le sort des deux Espagnols. Ce n’est que vingt-quatre heures après la libération que l’exécutif espagnol, faisant preuve d’une très grande prudence, a confirmé la fin de la prise d’otages. Dimanche, la chaîne de télévision Al-Arabiya avait d’abord annoncé que les deux Catalans avaient été relâchés quelque part dans le nord du Mali. Le médiateur mauritanien, Mustapha Chafi, conseiller du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, et embauché par Madrid pour mener les négociations, était chargé de les récupérer.

Escortés par un groupe armé non islamiste malien, ils ont alors entrepris la traversée du désert puis de la savane afin de rejoindre la frontière avec le Burkina Faso. Là, un hélicoptère les attendait pour les emmener jusqu’à la capitale burkinabée, Ouagadougou, où, hier soir, ils devaient prendre l’avion pour Barcelone. Les coopérants catalans devraient être entendus