L'état-major des armées a ouvert une enquête, trois soldats français blessés lundi en Afghanistan, dont l'un grièvement, étant susceptibles d'avoir été victimes de tirs fratricides provenant d'une section d'appui française.
«Il est possible que les trois blessés aient été victimes de tirs fratricides», a déclaré mardi soir le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major. Si l'incident était confirmé, il s'agirait du premier du genre impliquant des troupes françaises depuis leur déploiement en Afghanistan en décembre 2001, du moins du premier à avoir eu des conséquences aussi graves.
Les forces américaines et de l'Otan en Afghanistan sont régulièrement blâmées pour avoir provoqué des pertes civiles, mais aussi pour des tirs dits fratricides ou «amis» dont sont victimes leurs propres soldats ou des militaires et des policiers afghans.
L'enquête a été confiée au représentant militaire de la France en Afghanistan, le colonel Emmanuel Didier, et ses conclusions sont attendues d'ici à une quinzaine de jours, a précisé le porte-parole de l'état-major.
«Suspicion mais pas certitude»
«Il y a suspicion qu'il y ait pu y avoir un tir fratricide mais il n'y a pas de certitude», a-t-il cependant dit. L'incident avait été présenté dans un premier temps comme un accrochage avec des insurgés. Il est distinct de celui qui s'est produit quelques heures plus tard dans le même secteur, à une soixa