Une chanteuse allemande accusée d’avoir transmis à l’un de ses partenaires sexuels le virus du sida devrait être condamnée à deux ans de prison avec sursis, a requis mercredi le procureur.
Lors de sa plaidoirie finale devant le tribunal de Darmstadt (ouest) où se déroule le procès très médiatisé de Nadja Benaissa, 28 ans, le procureur Peter Liesenfeld a justifié ces réquisitions par les aveux de la pop star. Elle risque jusqu’à 10 ans de prison pour coups et blessures aggravés.
«Elle a montré qu'elle avait conscience de sa faute», a-t-il lancé.
«Je suis désolé, du fond du coeur», a déclaré Nadja Benaissa après les plaidoiries du procureur et des avocats, pendant lesquelles elle était visiblement nerveuse, les yeux tantôt baissés, tantôt dans le vide. «Je voudrais remonter le temps, mais ça je ne le peux pas», a-t-elle ajouté.
«J'espère que je pourrai un jour revoir (mon ancien ami) dans un endroit neutre. Je sais qu'il ne peut pas me pardonner (…) mais il y a beaucoup de malentendus», a estimé la chanteuse.
Elle avait déjà présenté ses excuses, en larmes, à l'ouverture de son procès le 16 août, reconnaissant avoir fait «une grosse erreur».
Mercredi matin, un expert médical, Josef Eberle, a expliqué qu’il était presque certain que ce soit Mme Benaissa qui ait infecté le plaignant: la souche du VIH est la même dans les deux cas, et c’est une souche très rare en Allemagne, a-t-il assuré.
Mme Benaissa a été «irresponsable», a reconn