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Libération
Récit

Les mineurs chiliens bloqués jusqu’à Noël

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Coincés depuis le 5 août, les 33 hommes doivent la vie à leur sang-froid.
publié le 25 août 2010 à 0h00

Une bière et des brosses à dents ! C'est ce que les 33 mineurs bloqués depuis vingt jours dans la mine San José, à 800 km au nord de Santiago, et qui le demeureront probablement jusqu'à Noël, ont demandé lundi lors de leur première communication directe avec l'extérieur. Le ministre des Mines, Laurence Golborne, qui vit pratiquement sur place depuis l'accident et les a contactés par téléphone, n'a pu que rire de soulagement. «Les entendre si enjoués et avec autant d'entrain démontre qu'ils font preuve d'une force de caractère gigantesque, d'une organisation très bien structurée, la manière avec laquelle ils ont rationné leur alimentation et se sont débrouillés dans cette crise est un exemple pour n'importe qui d'entre nous.» Tout le Chili est au chevet des mineurs bloqués et suit au jour le jour leur interminable calvaire.

Échelle. La bonne nouvelle, c'est que grâce à Paloma («pigeon»), une capsule cylindrique placée à la pointe de la sonde, les mineurs peuvent désormais communiquer avec la surface. C'est le trou creusé par cette sonde - arrivée dimanche, à 688 mètres de profondeur, dans le tunnel où sont réfugiés les hommes -, qui a permis de leur envoyer de l'oxygène, du sérum glucosé, de l'eau, des médicaments, mais aussi des messages de leur famille. «On voulait t'envoyer un ballon, mais il ne passe pas par la sonde, tu ne pourras pas faire un petit foot en bas», a écrit une proche d'un des emmurés.

De l'humour, mais aussi une pr