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Libération
interview

En Iran, le calvaire d'Ebrahim, condamné pour «actes de sodomie»

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publié le 26 août 2010 à 19h08
(mis à jour le 26 août 2010 à 21h28)

«Il n'y a pas d'homosexuels en Iran», avait déclaré Mahmoud Ahmadinejad il y a trois ans, devant l'Assemblée générale des Nations unies. Des propos témoignant de la lutte féroce menée par le pouvoir iranien contre l'homosexualité, passible de la peine de mort dans la République islamique.

Depuis, la situation n'a guère changé. Alors que le monde se mobilise pour Sakineh Mohammadi Ashtiani, l'Iranienne condamnée à la lapidation, on parle moins d'Ebrahim Hamidi, un jeune homme accusé d'«actes de sodomie» et condamné à mort.

Saghi Ghahraman, présidente de l'Iranian Queer Organization, basée à Toronto (Canada), dénonce des accusations mensongères.

Où en est le dossier d'Ebrahim Hamidi aujourd'hui?

Son dossier est examiné par la Cour suprême iranienne. Celle-ci ne s'est pas encore prononcée sur l'exécution. Je pense que l'on aura davantage d'information d'ici une semaine. Quant à Ebrahim, après avoir été détenu à Tabriz, il est désormais emprisonné à Téhéran.

Pouvez-vous nous expliquer les circonstances de son arrestation et la façon dont l'enquête a été menée?

Ebrahim Hamidi a été arrêté il y a deux ans avec trois de ses amis. Ils étaient alors âgés de 17 à 19 ans. Le petit groupe était impliqué dans une bagarre avec une au