Le programme nucléaire iranien, la guerre en Afghanistan, les inondations au Pakistan, la situation au Yémen, en Somalie, Al-Qaeda au Sahel, l'«arc de crise du terrorisme», la réforme du G20… Comme il se doit, Nicolas Sarkozy a évoqué hier, devant les ambassadeurs de France réunis à l'Elysée pour leur conférence annuelle, les grandes préoccupations diplomatiques du jour. Il n'a pas oublié le sort de Sakineh Mohammadi Ashtiani, l'Iranienne sous le coup d'une exécution par lapidation pour un prétendu adultère. Le personnel diplomatique étant aussi en charge de faire briller le nom de leur pays à l'étranger, on pouvait s'attendre à ce que le président de la République parle également des sujets qui ont valu à l'image de la France d'être sérieusement ternie ces dernières semaines : la menace de déchéance de nationalité pour les Français d'origine étrangère, et la chasse aux Roms.
«Inquiétude». D'ailleurs, à peu près au moment où le chef de l'Etat français parlait, la commissaire de l'Union européenne chargée de la Justice et des Droits fondamentaux, Viviane Reding, exprimait «une certaine inquiétude» sur ce sujet, ce qui, dans le langage ultra policé de la bureaucratie bruxelloise, signifie bien davantage. «Il est clair que ceux qui enfreignent la loi doivent faire face aux conséquences. Il est également clair que personne ne devrait être expulsé juste parce qu'il appartient à la communauté des Roms», a souligné, dans un communiqué, la